samedi, juillet 18, 2009

Montecristo Open Line...to what ?



Autant le dire d' entrée, je n' affectionne pas la marque Montecristo que je trouve sans grand intérêt sorti de l' Especial, surtout eu égard aux prix pratiqués, largement prohibitifs vu le plaisir dispensé en général.

La gamme Open ne me réconciliera avec ce label qui, n' ayons pas peur des mots compte tenu du constat, se fout carrément de la gueule du monde en vendant ces cigares comme des vitoles à fumer en extérieur. Sur le papier, je suis plutôt d' accord pour considérer que je n' ai jamais profité de toute la richesse d' un cigare en extérieur, et qu' il est préférable de choisir des vitoles simples et rustiques pour fumer en se balladant sous peine de passer à côté de sa dégustation.

Mais la rusticité, ou la simplicité, ne sont pas à confondre avec la fadeur ou le vide sidéral, termes qui conviennent bien à l' Eagle et au Master que j' ai achetés par curiosité. Quoique,j' y ai aussi trouvé du piquant, pas façon Tabasco ou chili con carne, plutôt façon cuisine mal assaisonnée. L' addition vient renforcer la déception : + de 15 € pour l' Eagle, + de 11 pour le Master ! C' eut été un restaurant, je serais sorti en claquant la porte.

Je n' ai rien à dire de bien de cette nouvelle production cubaine, et ça ne risque pas de s' arranger quand j' observe les modules en éditions limitées (dans tous les sens du terme) et régionales qui vont nous être proposées : encore et toujours des modules gros/courts et hors de prix, sans originalité ni prise de risque.

Si les cubains préparaient le terrain pour l' ouverture du marché américain, je comprendrais cette politique - quoique les USA disposent de marques dominicaines et nicaraguayennes de fort caractère qui n' ont rien à envier aux cubains - mais c' est un serpent de mer qui perdure depuis plusieurs années maintenant et dont on n' est pas près de voir le début de la queue à sonnette.

Il serait grand temps de se remettre en question, de cesser de vouer au marketing des vertues qui laissent de côté les amateurs, et de ne pas compter par excès de confiance uniquement sur un fond de catalogue bien rôdé pour s' endormir sur ses acquis.

De plus en plus de marques non cubaines arrivent en France (un salut amical à Sandro Stroili d' Eurotab, véritable dénicheur de pépites), et bien que leurs ventes ne soient pas comparables en terme de volume mais en constante augmentation, elles nous proposent des goûts, et des modules aussi nombreux que variés.

Il serait salutaire que Cuba, qui fût longtemps un modèle et un référent (en France), s' en inspire...

Bien à vous.