mercredi, mai 23, 2012

12ème billet d'humeur

Lu dans le fil de P1P2C dédié à l'Amateur de Cigare, les pleurnicheries des professionnels liées au procès que leur fait l'association d'extrémistes anti-tabac DNF et qui se tiendra le 8 Novembre prochain. L'objet de la demande : une interdiction de paraître en kiosque et les classiques dommages et intérêts dont on peut, sur ce point, se demander qui ils vont dédommager et au titre de quel préjudice.

Ceci dit, je ne comprends pas les geigneries égoïstes et tardives de l'ADC. Avec la base de données dont ils disposent, qu'ils mettent sur pied un véritable site internet digne de ce nom avec abonnement type "Arrêt sur images" ou "Mediapart" et forum participatif; ça leur coûtera moins cher que d'imprimer leur magazine papier et ce sera tout bénef' pour eux; plus besoin de publicité et à la clé des CR de dégustation débarrassés de l'obligation en retour de flatter les distributeurs une année sur deux. Ils pourront continuer de fumer des cigares gratos et tout le monde sera content.
L'argument de la "liberté de la presse" sonne ici comme un paravent pour justifier la rente assise sur la fainéantise et le confort de ce journalisme vertical et poussiéreux où le plumitif pontifie et trie à sa guise le courrier des lecteurs mécontents.
Quitte à choquer mais je l'ai déjà dit ailleurs, je ne vois pas pour quelle raison ce magazine aurait le droit particulier et exclusif de continuer à être publié alors que tous ses concurrents ont été éliminés de la même façon, par la même association de fanatiques, avec les mêmes procédés, sans que les journalistes de l'ADC s'en émeuvent particulièrement (sans parler des sites internet des clubs d'amateurs, bénévoles ceux-là, attaqués et qui on fait l'objet d'un traitement journalistique a minima proche de zéro).
Messieurs de l'ADC, vous qui ne cessez de prétendre décrire le monde du cigare et mettre en avant ses amateurs, un peu de solidarité et d'engagement auraient été bienvenus dans l'adversité et la liberté de la presse vaut pour tout le monde, ou personne. La possible disparition de votre magazine, si je ne m'en réjouis pas, ne me fait pour ma part ni chaud ni froid, d'autant que vous disposez de solutions alternatives viables et rentables.

Comme on dit chez moi, "quand on ne pense qu'à sa gueule, on finit seul".